Le rêve

La nuit descend et j’attends
Je veille je rêve lentement
Puis je me réveille
Le jour se lève et j’attends
Et je me lève et je descends
Les yeux ouverts je m’ endors
Je marche et je rêve encore

Au creux de ce rêve indolore
J’attends j’attends j’attends encore
Entre ces gens qui s’évaporent
J’attends j’attends j’attends encore

Plus les jours passent, et plus je rêve
Si je m’en passe, j’en crève,
Pas de répit, pas une trêve,
Dans ce rêve,
Ou qu’il m’entraîne, où qu’il me mène,
Mon rêve,
Mais le jour tombe, la nuit se lève,
Je le perds,
Evaporé, parti en miettes, en poussière

Le temps se passe et me nuit
Les gens me lassent les gens m’ennuient
Les gens me lassent et me nuisent
Le temps se passe le temps m’ennuie
Le temps me lasse et me nuit
Les gens se passent les gens me fuient
Le temps se casse et me nuit
Mes nuits me lassent mes jours aussi
Alors je cherche une trêve
Alors je fuis alors je rêve

Au creux de ce rêve indolore
J’attends j’attends j’attends encore
Entre ces gens qui s’évaporent
J’attends j’attends j’attends encore

Au creux de ce monde incolore
J’attends j’attends j’attends encore
Entre ces gens qui s’évaporent
J’attends j’attends j’attends encore

Au creux de ce rêve égoïste
Je tourne en rond et je m’épuise
Entre ces gens trop volatils
Dans la folie mon âme glisse

Aux rives de ce précipice
La vie s’ émiette la vie s’ éclipse
Mon âme tombe mon âme glisse
La vie s’ envole
Une main m’agrippe

J’ouvre les yeux il sourit…